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STOP!!! l’estuaire de Rivulet Terre Rouge de nouveau pollué

Un déversement de fioul dans la nature a forcément un impact sur la biodiversité terrestre et aquatique car il s’agit d’un hydrocarbure, qui est par nature très polluant. Il est difficile de se débarrasser de fioul dans un milieu aquatique, comme le drame du Wakashio l’a montré !

Plus de deux ans après, il y avait encore des restes dans les sédiments sur une partie de la côte sud-est, même après nettoyage. S’il est vrai que la nature peut « neutraliser » une partie des restes de polluants après nettoyage, la gravité de l’impact dépend de la quantité de fioul déversée, la durée de séjour avant nettoyage et la sensibilité du site impacté.

Ce qui est encore plus inquiétant, c’est que c’est le deuxième déversement en moins de deux mois dans le Rivulet Terre Rouge qui se retrouve dans l’estuaire de Rivulet Terre Rouge lui-même. Les endroits impactés n’ont même pas eu le temps de se remettre qu’ils subissent un deuxième déversement important de fioul. Cet estuaire, rappelons-le, est un site Ramsar, soit une réserve protégée de haute importance pour le monde – classé comme tel car il accueille 14 espèces d’oiseaux migrateurs réguliers ainsi que 3 espèces de plantes endémiques.

Suite au premier déversement au Rivulet Terre Rouge, la Marine Biotechnology Products Ltd avait demandé à la Mauritius Wildlife Foundation (MWF) de faire une étude d’impact sur la faune et la faune du Terre Rouge Bird Sanctuary. Il est presque certain que le suivi n’est pas terminé dans ce cas et voici qu’intervient un deuxième cas, dû à Washright Services Ltd cette fois.

Les reponsabilités

Il semblerait qu’au moins une usine ou installation située près de Rivulet Terre Rouge et dont les drains ou canaux d’évacuation d’effluents ou autres trouvent leur chemin vers le ruisseau n’a rien appris du dernier cas. Que se passe-t-il dans ces usines pour que des fuites de fioul si importantes se produisent ? Dans les deux cas, elles appartiennent à deux conglomérats qui devraient être en mesure de veiller au bon fonctionnement de leurs installations afin que ces fuites ne se produisent pas. Il existe dans ces groupes de compagnies et d’autres groupes non seulement des Health and Safety Officers mais aussi des sustainability managers et officers dont le rôle est de s’assurer que ce genre de situations ne se produit pas. Ces derniers ont-ils mené une vérification des installations après le premier déversement ?

Si oui, ont-ils transmis leurs observations à leurs supérieurs ? Si non, pourquoi ne l’ont-ils/elles pas fait ?

Le ministère de l’Environnement fait-il un suivi ?

Que faut-il faire pour éviter des telles situations?

Les compagnies utilisant le fioul et situées dans la zone industrielle de Riche Terre, comme dans toute autre zone industrielle ou ailleurs, doivent s’assurer que leurs installations sont non seulement aux normes mais aussi que toutes leurs installations sont soumises à des audits techniques et environnementaux fréquents.

Il ne sert à rien de produire des Environmental, Social and Governance (ESG) reports flatteurs chaque année si dans la réalité le management et les cadres ne font pas ce qu’il faut pour s’assurer que le maximum de mesures de protection a été pris et que ces mesures fonctionnent. Sinon, ces rapports ne seraient que du greenwashing.

Il faudrait peut-être aussi envisager des amendes plus lourdes dans des cas de déversement de fioul.

Platform Moris Lanvironnman

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