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Comment les femmes peuvent-elles trouver leur équilibre intérieur dans le monde des affaires d’aujourd’hui ?

Le Board of Good (BOG) s’est réuni, ce mardi 03 décembre, à l’auditorium AVA de Maeva Tower à Ébène pour son dernier évènement networking de l’année – une occasion unique de réseautage et de célébration pour les membres et leurs invités. Cette soirée, a été généreusement sponsorisée par AVA Auditorium, Colori d’Italia Bistrot et Oxenham, fervents défenseurs de la cause du « women empowerment ».

Sharmila Chakowa, la présidente du Board of Good, a accueilli les invités de son mot de bienvenue. Elle a ensuite cédé la parole à Valérie Imbert Kerambrun, qui a facilité un panel de discussion et une séance de questions-réponses sur le thème « How can women find their inner balance in today’s business world ? « . Le panel était constitué de Nathalie Venis-Randabel – Farm manager @ Just Natural Ltd, Adilla Diouman Mosafeer – managing director @ Talent Lab, Manish Bundhun – chief people executive @ ENL Group et Valérie Duval – head of legal @ Bank One Ltd.

Les intervenants ont partagé leurs expériences tant d’un point de vue professionnel que personnel, résultant dans un partage très humain et authentique. Beaucoup de notions ont été abordées en profondeur notamment : la différence entre l’homme et la femme qui sont attachés à des références extérieures pour l’un et plus intérieur pour l’autre respectivement dans leurs valeurs, le poids des traditions mauriciennes lourd de conditionnements et de jugements de valeurs tant envers l’homme que la femme dans leur rôle préconçu, le fait que pour « leader » il faut être « dominant » et que quand elles actionnent leur mode alpha, certaines femmes ont tenance à imiter l’homme pour se faire respecter et ont du mal à garder un équilibre sain, le rôle clef de l’éducation dans l’espoir d’un changement au-delà des idées pré-faites, le fait que la nouvelle génération a des problématiques / thématiques communes telles que l’environnement outre le genre.

Nathalie Venis-Randabel a partagé que

« je suis passée de jouer dans la cour des grands avec un faible impact, à un plus grand impact à plus petite échelle grâce à l’entrepreneuriat – nous avons plus de pouvoir pour changer le monde depuis nos fourchettes que par tout autre moyen disponible. Conseil d’administration inclus ! »

Selon Adilla Diouman Mosafeer, pour pouvoir réussir dans le corporate, les femmes doivent : Être mentalement fortes face aux défis

« il est clair que nous devons travailler deux fois plus dur que les hommes. Nous devrions pouvoir compter sur d’autres femmes et unir nos forces grâce à nos différentes mentalités, au lieu de nous tirer mutuellement vers le bas ». Se soutenir grâce à une connaissance approfondie de leur domaine – maîtriser et actualiser les compétences en continu. Avoir des mentors et être préparées, équilibrées et ancrées et ouvertes d’esprit. « Nous les femmes, nous ne sommes jamais des employées à plein temps au travail avec la charge mentale que nous avons ».

Manish Bhundun, quant à lui, est confiant que le corporate ne peut qu’évoluer positivement vers une ouverture plus inclusive. Au-delà de l’équilibre intérieur, il y a l’alignement intérieur et le « purpose » à trouver, quel que soit le genre pour tout un chacun. Le monde évolue avec de nouvelles tendances, et les entreprises cotées ont des obligations comme la triple ou quadruple performance (triple or quadriple bottom line) dans le reporting intégré, ce qui oblige les entreprises à adapter leur manière de faire des affaires. Il en va de même pour les certifications comme « Great Place to Work » –

« aujourd’hui, les entreprises doivent changer pour devenir des marques employeurs attractives. Sinon, elles n’attireront pas les talents. Les employés ne travaillent pas pour vous, ils travaillent avec vous ».

Finalement, Valérie Imbert Kerambrun synthétise et conclut en disant pour que les femmes puissent évoluer dans le monde de l’entreprise, elles doivent travailler sur leur autonomisation et leur leadership, apprivoiser leur syndrome de l’imposteur, leurs doutes et leur tendance perfectionniste, et se donner la permission, sans s’excuser, de diriger dans le monde de l’entreprise avec ses spécificités. Ce n’est qu’alors qu’elles seront perçues comme des modèles inspirants.

En parallèle, les hommes et les générations présentes dans les conseils d’administration devraient être coachés ou formés pour comprendre la valeur ajoutée des valeurs féminines et masculines présentes en chacun de nous, au sein des conseils et des entreprises. Il ne s’agit plus de quota en nombre de personnes mais d’accepter que des valeurs telles que l’entraide, la collaboration, l’écoute, la bienveillance puissent faire partie de nos KPI en oplus de la profitabilité et de la performance. Les règles et les lignes directrices des « corporates » évoluent très lentement, plusieurs femmes préfèrent s’en aller pour créer leur entreprise avec leurs propres règles et valeurs mais le corporate aussi besoin de « femmes » pour fonctionner. Le changement doit venir de l’intérieur même s’il prend du temps.

Les parents de la génération de demain ont la responsabilité de contribuer à ce changement de mentalité, afin que les deux pôles de l’humanité comprennent qu’ils savoir choisir ses combats, oser « voice out » pour ses causes et accepter d’utiliser les mêmes « règles de jeu » à savoir l’influence ou certains jeux politiques auxquels elle adhère moyennement pour pouvoir se faire une place dans le corporate qui est ainsi fait – initié par les hommes pour les hommes à la base.

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