
Le leader du Rassemblement Mauricien a intenté une action en justice concernant les révélations des « Moustass Leaks », documents qui ont joué un rôle crucial dans l’issue des élections législatives du 10 novembre 2024.
La nature précise de l’action en justice et les arguments avancés par le leader sont précisés dans la demande d’injonction et fait suite à la publication et à la diffusion de ces informations compromettantes qui, selon lui, ont influencé le résultat du scrutin.
Voici le message de Nando Bodha envoyé a la presse mauricienne,
Défendre l’Intégrité de Notre Nation : Un Acte Patriotique pour Sécuriser les Systèmes de Télécommunications de Maurice
Il s’agit d’une démarche capitale pour protéger les valeurs fondamentales de la démocratie, de l’état de droit et de la sécurité nationale. Il interpelle les institutions locales et internationales, les “stakeholders” locales du monde juridique, économique et financier.En tant qu’avocat, ancien ministre des Affaires étrangères et leader politique, j’ai engagé des procédures judiciaires pour relever l’un des défis les plus urgents auxquels Maurice est confronté aujourd’hui.
Le problème ? Un système de télécommunications compromis qui a exposé notre nation à l’espionnage, au crime organisé et à l’érosion des principes démocratiques. Il faut d’urgence restaurer l’intégrité de notre système de gestion des réseaux de télécommunications.
L’affidavit déposé devant la Cour Suprême met en lumière l’échec monumental de l’Information and Communication Technologies Authority (ICTA) et au Data Protection Office(DPO) à respecter leurs obligations légales. Les télécommunications—le moteur essentiel de la gouvernance, des affaires et des libertés individuelles sont aujourd’hui en proie à des piratages à grande échelle, à des surveillances illégales et à un potentiel espionnage.
Les révélations de « Missier Moustass, » et de “Missie Labarbe” qui ont exposé des interceptions non autorisées de communications privilégiées et sensibles, ébranlent les bases mêmes de nos institutions démocratiques.
Il ne s’agit pas simplement d’une défaillance technologique ; c’est une crise de confiance dans les systèmes qui soutiennent notre gouvernement, notre système juridique et notre réputation internationale.
Notre initiative est un acte de patriotisme au-delà de toute considération autre.
L’affidavit souligne les graves risques posés par les défaillances de l’ICTA :
• Sécurité Nationale : L’interception des communications sensibles entre le Commissaire de Police et les officiers supérieurs compromet les efforts de lutte contre le crime organisé, notamment le trafic de drogue et le terrorisme.
• Indépendance Judiciaire : L’écoute illégale des communications privilégiées entre avocats et magistrats soulève des préoccupations concernant le chantage et l’érosion de la confiance dans l’administration de la justice.
• Relations Internationales : Maurice risque de compromettre ses relations diplomatiques si les gouvernements étrangers perdent confiance en l’intégrité de leurs communications avec notre État. Les derniers développements dans le dossier des Chagos tant a Londres qu’a Washington en sont témoins.Les mesures demandées reflètent une exigence de transparence, de responsabilité et de réforme. Elles incluent un audit indépendant mené par des experts internationaux de l’ITU des Nations Unies, de la DG Digital de l’Union européenne et d’autres agences indépendantes, d’une enquête complète sur les violations, et un plan détaillé pour rétablir l’intégrité de notre système de télécommunications.
Ce n’est pas une question partisane ; c’est un acte patriotique motivé par le besoin de protéger la souveraineté, la démocratie et l’avenir de notre nation. Maurice s’est toujours distinguée comme un modèle de stabilité et de primauté du droit dans la région.
Cette initiative juridique est un appel à préserver cette image et cette réputation à tout prix.
Dans les propres mots de l’Applicant : « Notre démocratie ne peut fonctionner, encore moins prospérer, sans des communications sécurisées. C’est un appel à l’action pour chaque Mauricien qui valorise la liberté, la vie privée et la justice. »