
L’industrie du cinéma mauricien franchit une étape importante avec Lune de Miel avec ma Mère (Honeymoon Crashers), qui a dominé le classement de Netflix ce week-end, figurant dans le top 10 de plus de 100 pays. Presque entièrement tourné à Maurice, ce film prouve le potentiel grandissant de l’île comme destination de production cinématographique.
Le film a mobilisé une équipe majoritairement mauricienne, mettant en avant le développement des talents locaux dans des domaines comme la réalisation, la photographie, la scénographie, la post-production et le support technique. Ces dernières années, de nombreux efforts ont été déployés pour former et intégrer des Mauriciens dans le secteur du cinéma, notamment grâce à des investissements dans du matériel professionnel.
« Voir un film comme Lune de Miel avec ma Mère atteindre la première place sur Netflix est une véritable avancée pour l’industrie du film local », déclare Jeremy Nathan, coproducteur et PDG de Film Studio Mauritius.
« Nous avons l’équipement, les professionnels formés et le soutien du gouvernement pour construire une industrie cinématographique durable, avec des emplois à long terme. La prochaine étape est de renforcer cet écosystème et de promouvoir encore plus activement Maurice comme une destination de premier choix pour le cinéma. »
Maurice peut s’inspirer du succès de l’industrie cinématographique dans des régions comme Malte et Cape-Town :
Malte est devenue un centre majeur de production internationale, accueillant des films tels que Gladiator, Troy et Jurassic World: Dominion, ainsi que la célèbre série Game of Thrones. Grâce à des studios spécialisés, des incitations gouvernementales et une main-d’œuvre qualifiée, le pays a su transformer l’industrie du cinéma en une source de revenus essentielle.
Cape-Town, en Afrique du Sud, est réputé pour ses infrastructures de production de classe mondiale et a accueilli des films comme Mad Max: Fury Road, Black Panther et la série Warrior. Avec ses paysages variés, ses équipes hautement qualifiées et un fort soutien gouvernemental, la ville s’est imposée comme une destination incontournable pour le cinéma dans l’hémisphère sud.
Ces exemples montrent qu’une industrie cinématographique florissante repose sur bien plus que de beaux paysages : elle nécessite un écosystème structuré, avec des équipes qualifiées, des équipements modernes et des politiques de soutien. Maurice a tous les atouts pour s’inscrire dans cette dynamique.
« Le nombre croissant de productions internationales tournées à Maurice prouve que nous sommes sur la bonne voie », affirme Zia Eckburally, responsable de Light & Light, l’un des principaux fournisseurs d’équipements cinématographiques de l’île.
« Aujourd’hui, avec du matériel professionnel disponible sur place, Maurice devient une option encore plus attractive pour les réalisateurs. L’île bénéficie aussi d’une main-d’œuvre multilingue, d’une stabilité politique et d’un environnement sécurisé, autant d’éléments qui en font une destination idéale pour le cinéma. »
Une industrie cinématographique dynamique génère des emplois variés, du scénario à la conception des costumes, en passant par l’ingénierie du son et la gestion de production. Elle attire également des investissements étrangers dans des secteurs comme l’hôtellerie, la restauration, la logistique et les transports. Si le tourisme profite naturellement de cet essor, à l’image de Malte, l’objectif principal reste de bâtir une industrie du cinéma autonome et rentable.
Mauritius’ film industry is thriving, with « Honeymoon Crashers » topping Netflix charts in over 100 countries. Filmed largely in Mauritius, its success showcases the island’s growing potential as a film production hub.
The film employed a predominantly Mauritian crew, highlighting local talent development. Industry leaders cite readily available professional equipment, skilled professionals, and government support as key factors.
Drawing inspiration from Malta and Cape Town’s successes, Mauritius aims to build a sustainable film industry, creating long-term jobs and attracting foreign investment, mirroring the economic benefits seen in tourism-driven film industries.