
2025 marque le 30e anniversaire de l’Association of Mauritian Manufacturers. Trois décennies d’engagement et d’actions stratégiques en faveur de l’industrie locale. C’est lors de son Assemblée Générale Annuelle, le 21 avril 2025, au Caudan Arts Centre que l’AMM a donné le coup d’envoi de ses célébrations.
Pour l’occasion, l’association a dévoilé sa nouvelle identité visuelle ainsi qu’un site web entièrement repensé. L’AMM se dote également d’une nouvelle promesse : « Agir comme un lien dynamique et œuvrer à la transformation durable ». L’association exprime aussi son rôle :
« Être la force de frappe stratégique et le porte-parole des manufacturiers mauriciens, pour conduire le changement et promouvoir l’émergence d’une nation industrielle innovante. »
L’assemblée a vu la participation du Ministre de l’Industrie, des PME et des Coopératives, Aadil Ameer Meea et des partenaires de l’AMM, Business Mauritius, Mexa, MCCI et la MCB entre autres. Un hommage a été rendu aux anciens présidents de l’AMM, en particulier à Bashir Currimjee, premier à prendre la présidence de l’association en 1995.
Les membres de l’AMM et leurs invités ont eu l’opportunité de découvrir en exclusivité les résultats d’une étude stratégique commandée par l’AMM au cabinet Straconsult. Amédée Darga, Managing Director, a présenté les points saillants de cette étude intitulée « Domestic Oriented Manufacturing Entreprises need urgent attention » qui souligne la contribution indéniable du secteur manufacturier à la croissance du pays. Les résultats montrent l’urgence d’accorder une attention plus particulière aux Domestic Oriented Manufacturing Entreprises (DOMEs).
Une voix collective
Dans son discours de bienvenue, Lawrence Wong, président sortant de l’AMM, a déclaré :
« L’AMM est cette voix collective qui défend, qui connecte, qui éclaire. C’est aujourd’hui un lieu de dialogue entre les industriels, les institutions, et la société. J’ai beaucoup d’émotion aussi quand je pense au Made in Moris. Pour moi, notre label phare, incarne l’âme de notre industrie. Chaque fois que nous faisons avancer un plaidoyer via l’AMM, chaque fois qu’un nouveau produit Made in Moris entre sur le marché, c’est une victoire collective. Ce sont ces instants qui donnent du sens à notre engagement. »
Il a rappelé que l’AMM présentera, dans quelques jours, son Budget Memorandum au ministre des Finances.
« L’AMM propose une refondation du modèle industriel mauricien face aux incertitudes mondiales et au protectionnisme américain. Cette vision s’articule autour de quatre axes : renforcement de la souveraineté industrielle, valorisation du label Made in Moris, internationalisation régionale ciblée, et transition vers l’économie circulaire. L’objectif est d’augmenter la contribution industrielle au PIB à 15% d’ici 2029. »
Le président sortant a conclu par un appel à investir dans le secteur manufacturier.
« Aujourd’hui plus que jamais, il est essentiel de rappeler l’importance de ce secteur et les opportunités qu’il représente pour notre nation. L’année dernière, en 2024, le secteur manufacturier représentait environ 12,3 % du PIB en contribution directe, et lorsqu’on inclut ses effets indirects, il contribue à près de 20 % du PIB. L’industrie mauricienne n’attire que 4% des investissements totaux du pays. Ce montant reste très modeste comparé aux Rs 171 milliards investis globalement dans l’économie mauricienne. Nous estimons qu’il est possible d’attirer entre Rs 20 et 30 milliards d’investissements chaque année dans ce secteur. »
Pour sa part, Shirin Gunny, CEO de l’AMM et du Made in Moris, a souligné :
« L’industrie locale n’est pas un vestige du passé. Elle est le socle de notre avenir. Nous avons remis l’industrie au cœur du débat national. Nous avons fait dialoguer des secteurs, des filières, et créé des passerelles entre différents ministères. Et nous avons posé les fondations d’une coopération nouvelle : plus systémique, plus intégrée, tournée vers l’avenir, et avec la ferme conviction de faire émerger de nouvelles opportunités d’affaires. Aujourd’hui, nous devons aller au-delà de l’import-substitution et entrer dans une nouvelle phase de développement : consolider, moderniser et internationaliser. »
Elle a conclu son intervention par un appel :
« Cette nouvelle phase de développement suppose un engagement partagé. En effet, ce projet ne pourra réussir que si nous dépassons les clivages entre marché local et exportation, grande industrie et PME, secteur privé et public. L’impératif est de créer des alliances et des chaînes de valeur robustes, transparentes et collaboratives pour porter ensemble une ambition industrielle nationale. »
Une étude stratégique et pertinente sur les DOMEs
Les membres et invités de l’AMM ont découvert les conclusions d’une étude
stratégique réalisée par Straconsult. Lors de cette présentation, Amédée Darga, Managing Director, a exposé les points clés de l’étude « Domestic Oriented Manufacturing Enterprises need urgent attention », qui met en évidence la contribution significative du secteur manufacturier à la croissance économique nationale. Les résultats démontrent la nécessité impérieuse d’accorder une attention prioritaire aux entreprises manufacturières orientées vers le marché domestique (DOMEs).
Amédée Darga a déclaré :
« Il était très judicieux de la part de l’AMM de faire réaliser cette étude. Elle met en évidence l’importance stratégique du secteur DOME et offre des pistes concrètes pour mieux accompagner les entreprises : en facilitant leur accès aux financements, en encourageant l’innovation et en instaurant une concurrence équitable face aux importations. »
L’étude souligne l’importance cruciale des Entreprises Manufacturières Orientées vers le Marché Domestique (DOMEs) à Maurice, qui ont généré 50,4 milliards de roupies en 2023 (7,4% du PIB) et emploient près de 40 000 personnes. Ces entreprises font face à plusieurs défis majeurs : concurrence déloyale des importations, difficultés d’accès au financement, manque d’incitations à l’investissement et pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Pour y remédier, le document propose sept mesures concrètes : renforcement des normes pour les produits importés, amélioration de l’accès au financement via la Banque de Développement de Maurice, régime fiscal avantageux à 3%, soutien à la R&D (subvention de 75%), exonération de TVA sur les équipements, incitations fiscales pour les investisseurs et programmes d’assistance à la transformation numérique. L’AMM estime que ces actions permettraient non seulement de soutenir les entreprises existantes mais aussi de stimuler l’émergence de nouvelles DOMEs, consolidant ainsi ce secteur essentiel pour l’économie mauricienne.
Paroles de présidents
L’un des temps forts de la 30e Assemblée Générale Annuelle de l’AMM a été la diffusion d’un mini-film donnant la parole à des anciens présidents de l’association.
Bashir Currimjee
Bashir Currimjee, industriel mauricien qui a mené la démarche, en 1995, pour la création d’une association pour porter la voix de l’industrie locale.
« Je suis fier d’avoir contribué à la création de l’AMM. Je suis fier de voir jusqu’où nos industries secondaires sont allées, comment l’AMM les a soutenues, et de la place qu’elle occupe aujourd’hui. Elle a encore un rôle central à jouer pour écrire le prochain chapitre de l’industrie mauricienne.»
Bashir Currimjee
Ikbal Joonas, président de 2002 à 2004 :
« Les défis sont nombreux : la pénurie de main-d’œuvre locale nous oblige à faire appel à des expatriés, entraînant une fuite de devises. Tout comme le secteur textile l’a fait, l’AMM peut accompagner les entreprises vers une délocalisation structurée, tout en préservant localement les activités à forte valeur ajoutée. »
Vincent d’Arifat
Vincent d’Arifat, directeur général de Précigraph, président de 2009 à 2012 :
« Alors aujourd’hui, l’action de l’AMM se joue sur plusieurs fronts. Bien sûr, il y a le travail de plaidoyer auprès des autorités pour créer un cadre favorable, mais ce n’est pas tout. On agit aussi très concrètement pour accompagner les entreprises sur le terrain. Par exemple, avec le label Made in Moris, on aide les petites structures à monter en qualité. »
Gérard Boullé
Gérard Boullé, président de 2012 à 2015 :
« L’industrie manufacturière locale, grâce à son savoir-faire a bien su résister face à l’import et a prouvé que le local n’avait rien à envier au savoir-faire étranger. Certaines industries ont disparu, mais d’autres se sont consolidées. Pendant la pandémie, nous avons aussi pu démontrer l’importance d’une industrie locale où au niveau « food » Maurice n’a manqué de rien ! Répétons-le encore et encore : la production locale est très importante pour la sécurité alimentaire de notre pays. »
Sylvan Oxenham
Sylvan Oxenham, CFO chez Oxenham et Président de 2015 à 2017 :
« L’AMM a cette force de rassembler. En nous réunissant autour d’elle, on peut discuter de nos forces, de nos faiblesses, et faire émerger des synergies, des plans d’action concrets. C’est ça qui fait avancer l’industrie. »
Christopher Hart de Keating
Christopher Hart de Keating, président de 2017 à 2018 :
« Les défis sont nombreux. La logistique portuaire reste un point sensible pour les industriels. Trouver des ressources humaines qualifiées devient de plus en plus complexe. Il est également indispensable de poursuivre l’amélioration de l’environnement des affaires. Enfin, l’accès sécurisé à l’eau et à l’électricité est un enjeu crucial pour la continuité des opérations. L’AMM a permis de fédérer les énergies. Seul, on va vite ; ensemble, on va loin. Grâce au partage d’idées, d’expériences et de moyens, elle a permis de transformer les défis en véritables opportunités. L’association a également joué un rôle moteur dans l’ouverture de nouveaux partenariats et l’intelligence collective au service du secteur. »
Yannick Applasamy
Yannick Applasamy, Président de 2022 à 2024 :
« L’AMM a toujours été une force de protection et de structuration pour les entreprises tournées vers le marché local. Aujourd’hui, elle grandit avec ces mêmes entreprises, qui s’ouvrent à l’export. L’époque où il fallait choisir entre l’import / export ou la production est révolue. Il y a aujourd’hui un espace commun à inventer, offert par les mutations globales. »
Julien Audibert
Julien Audibert, directeur général de LMLC, président par intérim 2023-2024 :
« Investir dans le secteur manufacturier local est indispensable pour moderniser les outils de production, former les talents, renforcer la souveraineté économique et la sécurité alimentaire du pays et créer des emplois durables. C’est indispensable pour garantir la pérennité, la compétitivité et la transformation du secteur. »
Une nouvelle identité visuelle
Pour marquer ses 30 ans, l’AMM adopte une nouvelle identité visuelle. Plus qu’un rebranding, c’est un signal fort : celui d’une organisation qui évolue pour rester en phase avec les enjeux contemporains, digitalisation, durabilité, attractivité et répondre aux attentes des nouvelles générations d’entrepreneurs. Ce changement s’accompagne également du lancement d’un nouveau site web qui centralise les informations clés sur l’association : son historique, ses missions, son actualité, ainsi qu’un espace dédié à l’adhésion.

Un nouveau conseil d’administration de l’AMM élu avec Lawrence Wong à la présidence
Les membres ont élu un nouveau conseil d’administration.
BUREAU 2025-2026
Lawrence Wong,CEO d’Aryze, PRESIDENT
Julien Audibert, General Manager, LMLC
Sylvan Oxenham, Chief Financial Officer -Director chez Oxenham,
Ian Tin Fook, Executive Director de T&T Intl Foods,
Inigo De Prado, Managing Director de Quality Beverages Ltd & Soap and Allied Industries Ltd,
Sachin Ramjatun, Managing Director de Siebel Entreprise Ltd et
Jean-Pierre Lim Kong, Chief Executive Officer d’Innodis Group.
Caroline Rault, Chief Sustainability Officer chez Eclosia et
Prakash Ramiah, Renewable Energy Consultant auprès de Leal Group.
Membres cooptés
Guillaume Jauffret, General Manager de Sofap,
Rookian Toorawa, Directrice générale Akzo Nobel (Mauritius) Limited – (ex Mauvilac Industries Ltd)
Les discours
Lawrence Wong
« Je suis particulièrement fier de m’adresser à vous aujourd’hui. Nous avons, à notre actif, trois décennies d’adaptation, d’innovation et de résilience. Je tiens tout d’abord à remercier les anciens présidents, pour leur vision et leur engagement qui ont façonné notre Association.
Permettez-moi également de saluer les trois CEO que notre association a connus : Catherine Gris, Bruno Dubarry et Shirin Gunny et leurs équipes.
Grâce à vous tous, le secteur manufacturier mauricien a su montrer cette résilience remarquable qui la caractérise, s’adaptant, se transformant et surtout se diversifiant au fil des années. L’AMM est cette voix collective qui défend, qui connecte, qui éclaire. C’est aujourd’hui un lieu de dialogue entre les industriels, les institutions, et la société.
J’ai beaucoup d’émotion aussi quand je pense au Made in Moris. Pour moi, notre label phare, incarne l’âme de notre industrie. C’est une fierté nationale, une marque de confiance et une plateforme de transformation.
Chaque fois que nous faisons avancer un plaidoyer via l’AMM, chaque fois qu’un nouveau produit Made in Moris entre sur le marché, c’est une victoire collective. Ce sont ces instants qui donnent du sens à notre engagement.
Mesdames et Messieurs,
notre secteur n’est pas simplement un créateur d’emplois et de richesses, il est le socle même de notre souveraineté économique. Cet anniversaire symbolique nous invite à la fois à célébrer notre parcours collectif et à réfléchir aux défis qui nous attendent.
Nous présenterons cette semaine notre Mémorandum Budgétaire au gouvernement. Nous sommes dans un contexte mondial incertain. Nous irons défendre une vision stratégique axée sur l’autonomie et la résilience économique.
Face au retour du protectionnisme américain et aux vulnérabilités de notre économie ouverte, l’AMM propose une refondation profonde de notre modèle industriel autour de quatre piliers complémentaires :
D’abord, le renforcement de la souveraineté industrielle par des mesures fiscales et réglementaires audacieuses,
Ensuite la valorisation du patrimoine productif local via le label Made in Moris, Puis, une stratégie d’internationalisation ciblée sur la région,
et enfin, une transition vers l’économie circulaire comme levier de compétitivité durable.
Nous exprimons une ambition claire de restructuration économique, pour porter la contribution industrielle au PIB à 15% d’ici 2028.
Vous l’aurez compris. De grands chantiers nous attendent.
Et l’un d’eux concerne l’investissement ou plutôt le réinvestissement dans le secteur manufacturier mauricien. Ce sera notre thématique stratégique dans le cadre de notre 30e anniversaire. D’où l’importance de cette étude menée sur les Domestic Oriented Manufacturing Entreprises par Straconsult que nous allons découvrir ensemble aujourd’hui.
L’urgence est réelle. Si nous voulons garantir notre indépendance économique, créer des emplois de qualité et donner un futur à nos jeunes, nous devons investir massivement dans le manufacturier. Le moment est venu de faire confiance à notre potentiel local, de soutenir les entrepreneurs qui innovent, et de bâtir une industrie mauricienne fière, moderne et exportatrice.
C’est un devoir pour notre génération, et une promesse pour la suivante.
En conclusion, alors que nous célébrons ce 30ème anniversaire, rappelons-nous que notre Association a toujours su se réinventer face aux défis. Notre histoire est celle d’une résilience collective, d’une capacité à transformer les obstacles en opportunités.
Je suis convaincu que, forts de cette expérience et unis dans notre détermination, nous saurons non seulement surmonter les défis actuels, mais également bâtir un avenir prometteur pour le secteur manufacturier mauricien.
Je vous remercie pour votre attention.
Shirin Gunny
Nous venons de le voir : Trente années d’existence pour l’Association des Manufacturiers Mauriciens.Trente années de défis, de résilience, d’adaptation.
Mais surtout, trente années d’action au service du pays.
Ce cap symbolique n’est pas un moment de commémoration.
C’est un moment d’ambition partagée.
Un moment de mobilisation collective.
Dans un monde où les chaînes de valeur se fragmentent, où certaines puissances économiques reconfigurent unilatéralement les règles du commerce international, où les crises – sanitaires, climatiques, énergétiques – s’intensifient, et se conjuguent dans un sentiment d’urgence permanent, une réalité s’impose : L’industrie locale n’est pas un vestige du passé. Elle est le socle de notre avenir. Si notre île fait face à des contraintes bien réelles, elle dispose aussi de leviers puissants, souvent sous-estimés. Et au premier rang d’entre eux : cette même industrie locale…un atout stratégique pour notre avenir.
En effet, l’industrie locale se trouve au croisement de toutes les transitions nécessaires à notre avenir collectif :
* Transition écologique – en produisant davantage localement pour réduire notre empreinte carbone, mieux utiliser nos ressources, et soutenir une économie verte et bleue.
* Transition sociale – en créant des emplois locaux et durables.
* Transition de l’offre touristique – en renforçant les liens entre production locale et hôtellerie pour bâtir un tourisme plus responsable et plus inclusif.
* Et bien sûr, transition économique – en générant ici, maintenant, de la valeur ajoutée pour notre territoire, nos jeunes et nos familles, mais aussi davantage d’autonomie économique, ainsi qu’une meilleure sécurité alimentaire.
Vous l’aurez compris… L’industrie locale est un levier de transformation, de souveraineté, d’innovation, d’inclusion. Un pilier stratégique pour Maurice.
Plus que jamais, l’AMM est un acteur stratégique du développement national. Un point de convergence. Un catalyseur d’idées. Un espace de collaboration entre ministères, entreprises, experts, institutions et société civile.
Nous avons remis l’industrie au cœur du débat national. Nous avons fait dialoguer des secteurs, des filières, et créé des passerelles entre différents ministères. Et nous avons posé les fondations d’une coopération nouvelle : plus systémique, plus intégrée, tournée vers l’avenir, et avec la ferme conviction de faire émerger de nouvelles opportunités d’affaires.
Et aujourd’hui, nous le disons clairement : Nous sommes prêts.
Nous avons un cap : faire passer la part de l’industrie manufacturière de 12,7 % à 15 % du PIB d’ici 2029. Nous avons les moyens : des DOMEs – Domestic Oriented Manufacturing Enterprises – engagées, solides, innovantes et dynamiques. Nous avons la mission : créer des emplois, de la valeur ajoutée, un effet multiplicateur qui irrigue l’ensemble du territoire mauricien.
Aujourd’hui, nous devons aller au-delà de l’import-substitution et entrer dans une nouvelle phase de développement : consolider, moderniser et internationaliser.
Consolider nos capacités de production et renforcer nos écosystèmes industriels.
Moderniser nos outils grâce aux leviers de l’industrie 4.0 : automatisation, digitalisation, intelligence artificielle, Internet des Objets. Internationaliser notre savoir-faire et devenir une référence régionale.
Cette nouvelle phase de développement suppose un engagement partagé. En effet, ce projet ne pourra réussir que si nous dépassons les clivages.
Ne plus opposer marché local et celui de l’export.
Ne plus opposer grande industrie et PME.
Ne plus opposer secteur privé et secteur public.
Nous devons faire alliance. Créer des chaînes de valeur solides, visibles, collaboratives. Et porter ensemble cette ambition industrielle.
En ce sens, le label Made in Moris, initié par l’AMM il y a un peu plus de 10 ans, n’est pas qu’un repère de qualité et de reconnaissance.
C’est un symbole de responsabilité collective.Un signal de confiance.
Un outil de fierté nationale.
Monsieur le Ministre,Mesdames et Messieurs,
Nous sommes à un tournant.Un moment où les décisions prises aujourd’hui structureront la décennie à venir. L’AMM est prête.Le tissu industriel est mobilisé.Les talents sont là. L’élan et l’envie aussi !
Ce qu’il nous faut désormais,c’est un pari collectif et de l’audace. Maurice le mérite et Notre jeunesse l’attend.
Je vous remercie… Et surtout, je compte sur chacun de vous. Pour que vous soyez, à nos côtés, les nouveaux ambassadeurs d’une nation industrielle forte et ambitieuse.
Adil Ameer Meea
In 2025, the Association of Mauritian Manufacturers (AMM) celebrates its 30th anniversary, marked by its Annual General Meeting on April 21st at the Caudan Arts Centre.
The AMM unveiled a new visual identity, a redesigned website, and its promise: « Act as a dynamic link and work towards sustainable transformation, » aiming to be the strategic force for Mauritian manufacturers, driving change and promoting an innovative industrial nation.
The event included Minister of Industry, SMEs, and Cooperatives, Aadil Ameer Meea, and partners like Business Mauritius and MCB. Former AMM presidents, notably Bashir Currimjee, were honored.
Members previewed a strategic study by Straconsult, presented by Amédée Darga, highlighting the critical role of Domestic Oriented Manufacturing Enterprises (DOMEs) in national growth and the urgent need for their support.
Outgoing AMM President Lawrence Wong emphasized the AMM’s role as a collective voice and a platform for dialogue, praising the « Made in Moris » label. He announced the upcoming Budget Memorandum, proposing a revamped industrial model focusing on industrial sovereignty, the « Made in Moris » label, regional internationalization, and a circular economy, aiming for a 15% industrial contribution to GDP by 2029. He urged investment in manufacturing, currently representing 12.3% of GDP directly and nearly 20% indirectly, but attracting only 4% of national investments.
AMM CEO Shirin Gunny asserted the local industry’s pivotal role in the future, advocating for a shift beyond import-substitution to consolidation, modernization, and internationalization. She called for shared commitment, alliances, and value chains to foster national industrial ambition.
The Straconsult study underscored DOMEs’ significance, generating Rs 50.4 billion in 2023 and employing nearly 40,000 people. It identified challenges like unfair competition and funding access. Proposed solutions include stricter import standards, improved financing via the Development Bank of Mauritius, a favorable tax regime, R&D support, VAT exemptions on equipment, and digital transformation assistance. The AMM believes these measures will support existing businesses and stimulate new DOMEs, strengthening the sector. Darga highlighted the study’s focus on the strategic importance of the DOME sector, offering concrete ways to better support companies.