
Le sommet “Harnessing the Power of Artificial Intelligence for Organizational Transformation”, organisé par Institutional Expert Services (IES), s’est tenu ce mardi 30 avril au Hennessy Park Hotel à Ébène, réunissant plus d’une centaine de participants issus du secteur privé, public, académique et technologique autour des enjeux de transformation du monde des affaires et des entreprises par l’IA à Maurice.
Le sommet a été marqué par les interventions du Dr. Avinash Ramtohul, Ministre des Technologies de l’Information, de la Communication et de l’Innovation, de la Dr. Jyoti Jeetun, Ministre des Services Financiers et de la Planification Économique, et de Mark van Beuningen, Group Strategy and Investment Executive du CIEL Group. Le sommet a permis d’ancrer l’IA comme un levier stratégique de compétitivité nationale.
Organisé autour de trois piliers — leadership politique et réglementaire, collaboration public-privé et développement du capital humain — l’événement a mis en lumière l’urgence de structurer une réponse nationale à l’adoption de l’IA, dans un contexte où Maurice vise à devenir une Hi-Tech Intelligent Island. Il était important de fédérer tous les acteurs de la transformation digitale pour IES. Le sommet a souligné l’urgence de structurer une réponse stratégique et concertée en réponse à cette nécessité.
« Nous sommes ici en tant que collaborateurs, bâtisseurs de politiques et catalyseurs d’une transformation à tous les niveaux. Aujourd’hui, nous ne parlons plus simplement de transformation numérique et digitale, nous parlons de transformation intelligente. L’intelligence artificielle n’est plus un concept futuriste, elle est une force bien réelle, déjà à l’œuvre dans nos entreprises, nos institutions, nos sociétés. Du secteur industriel à la finance, de l’agriculture à la santé, l’IA redéfinit les règles du jeu. Ceux qui dicteront l’évolution des systèmes sont ceux qui sauront s’adapter. C’est pour cette raison que nous avons organisé ce sommet. Parce qu’il y a urgence. Parce que les avancées technologiques dépassent souvent la capacité de nos institutions à les encadrer. Et parce que Maurice ne peut se permettre d’être spectatrice de cette révolution. Nous avons réuni des dirigeants, des étudiants, des décideurs publics, des entrepreneurs, des innovateurs. Ensemble, nous pouvons construire un cadre éthique, inclusif et durable pour faire de l’IA un levier de progrès humain et non pas de remplacement, mais d’évolution. L’IA doit servir à amplifier son potentiel. Elle est un moteur pour la productivité, l’innovation, l’adaptation. C’est pourquoi nous investissons dans les compétences, dans les outils, dans les synergies. Pour IES ce sommet s’inscrit dans une mission plus large : penser l’IA autrement », a expliqué Namita Jagarnath Hardowar, Managing Director d’IES.
La volonté de faire avancer le sujet a été mis en avant durant les deux panels. L’accent a été mis sur la mise en œuvre stratégique de l’IA dans les processus métiers, les politiques publiques et les initiatives privées, afin d’accélérer la transformation digitale à l’échelle nationale. Les échanges ont permis d’aborder les enjeux éthiques, juridiques et opérationnels de l’intelligence artificielle.
« Aujourd’hui, une entreprise ou une organisation qui n’intègre pas l’intelligence artificielle dans ses opérations court le risque de devenir rapidement obsolète. L’IA n’est plus un concept abstrait. Elle fait désormais partie de notre quotidien, dans le travail comme dans la vie de tous les jours. Elle redéfinit notre manière de vivre, de décider, d’interagir. C’est pourquoi il est impératif d’intégrer l’apprentissage de l’IA dès l’école, et d’offrir un cadre structuré à son développement à l’échelle nationale. Au ministère des Technologies de l’Information, de la Communication et de l’Innovation, notre priorité est de poser des fondations solides pour une transformation responsable. Cela passe par la mise en place d’un cadre réglementaire pour l’intelligence artificielle. Il ne s’agit pas seulement de favoriser l’innovation, mais aussi de nous prémunir contre les dérives, comme nous en voyons ailleurs. Un exemple concret : l’utilisation d’IA générative, comme ChatGPT, peut être utile mais mal encadrée, elle peut conduire à des fuites de données sensibles sans oublier les enjeux qui concernent la cybersécurité. L’IA repose sur la donnée, mais nous manquons encore d’une infrastructure robuste. C’est pourquoi nous lançons un entrepôt national de données, afin de permettre une meilleure exploitation des comportements et une prise de décision plus intelligente, par l’humain comme par la machine. Nous allons bientôt publier un AI Blueprint national, basé sur des modèles internationaux comme le AI Act européen. J’invite le secteur privé à s’en saisir, car cette transformation ne pourra réussir qu’avec une approche collaborative. Et au-delà des partenariats public-privé, il ne faut pas oublier un quatrième “P” : les personnes. Car toute notre action réglementaire, technologique, politique, vise avant tout à servir les citoyens» a expliqué le ministre Avinash Ramtohul.
La ministre Jyoti Jeetun a partagé pour sa part que
« l’intelligence artificielle n’est pas simplement un outil technologique. C’est un catalyseur qui redessine ce que nous pensions être les limites du possible. L’IA n’est pas nouvelle. Depuis plusieurs décennies, le machine learning propulse les géants de l’industrie, qui ont su anticiper le changement mais depuis 2022, avec l’arrivée des grands modèles de langage, l’IA est passée des laboratoires aux salons. Le rythme de transformation est saisissant. En quelques années, les moteurs de recherche sont devenus des outils intelligents, l’automatisation a investi les bureaux, les décisions sont assistées, les services client transformés. Bientôt, l’IA pourrait simuler des millions de combinaisons moléculaires pour accélérer la recherche médicale, prédire les récoltes, repenser l’agriculture ou même créer des matériaux durables. Mais qu’on ne s’y trompe pas : l’IA ne remplace pas l’humain. Elle doit être guidée, encadrée, orientée. Comme un bulldozer ne construit pas une maison sans l’architecte, une IA ne produit pas de valeur sans intention humaine. Ce que nous devons construire aujourd’hui, ce sont des ponts entre l’intelligence humaine et l’intelligence artificielle. Le programme stratégique du gouvernement 2025–2029 s’inscrit dans cette vision. De plus mon ministère s’engage pleinement à aligner les politiques publiques sur les enjeux de transformation numérique. L’IA peut soutenir la relance économique, combattre la fuite des cerveaux, améliorer la productivité et renforcer nos services publics. Cela passe par la formation, l’adaptation, l’éthique et une gouvernance solide. L’IA complémente la créativité, l’intelligence émotionnelle et le leadership. Mais elle doit être utilisée avec responsabilité. Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère, et une chose est sûre : l’avenir de l’IA sera ce que nous, humains, déciderons d’en faire. »
L’aspect humain de l’IA a aussi fait partie du cœur des discussions, notamment avec l’intervention de Mark van Beuningen, Group Strategy and Investment Executive de CIEL Group. Ce dernier a, pour sa part, partagé que
« C’est un privilège d’avoir pu partager quelques réflexions sur l’intelligence artificielle, au-delà de la technologie elle-même. Ce qui nous interpelle le plus aujourd’hui, ce n’est pas tant ce que l’IA peut faire, mais comment nous l’intégrons de manière responsable et pertinente dans nos organisations.
Beaucoup de projets échouent non pas à cause des outils, mais parce que le facteur humain n’a pas été suffisamment pris en compte. L’IA est un levier puissant, mais son impact dépend largement de notre capacité à poser les bonnes questions, à faire preuve de discernement, et à accompagner le changement de manière structurée. Chez CIEL, notre approche repose sur une conviction claire : l’IA doit renforcer le rôle des personnes, et non le remplacer. Elle peut nous libérer de certaines tâches, pour que nos équipes puissent se concentrer sur ce qui a réellement de la valeur. Cela implique une transformation en profondeur : des compétences, des mentalités, et surtout de la culture. C’est pourquoi nous avons choisi d’intégrer très tôt les équipes dans la définition des cas d’usage, de former nos collaborateurs aux enjeux éthiques et opérationnels de l’IA, et de faire de la gestion du changement un pilier de notre stratégie. Notre objectif est simple : créer les conditions d’un progrès durable, où la technologie sert l’humain et non l’inverse.»
Cela a été mis en avant à travers deux panels de discussion. Le premier panel, “Ethical and Legal Dimensions of AI: Where Do We Draw the Line?”, a permis de débattre des limites éthiques et juridiques de l’intelligence artificielle, dans un contexte où les usages évoluent plus vite que les régulations. Le deuxième panel, “Leveraging AI to Drive Organisational Agility and Efficiency”, a démontré comment les outils d’IA peuvent être intégrés dans les opérations des entreprises pour réduire les frictions, améliorer les prises de décision et renforcer l’efficacité organisationnelle. L’importance de l’humain dans l’automatisation a été soulignée, notamment à travers des stratégies de formation visant à accroître l’adaptabilité des équipes.
Le sommet Harnessing the Power of Artificial Intelligence for Organizational Transformation aura permis de créer un espace de dialogue autour des enjeux technologiques, humains et stratégiques de l’intelligence artificielle à Maurice. L’IA ne doit pas être perçue comme une finalité, mais comme un levier pour renforcer la résilience, l’inclusion et la performance à tous les niveaux. Le chemin est encore long, mais les fondations sont désormais posées pour bâtir une île réellement intelligente et durable.
En tant qu’organisateur du sommet, Institutional Expert Services (IES) réaffirme sa position d’acteur clé de la transformation organisationnelle à Maurice et dans la région. Au-delà de son rôle de catalyseur dans l’intégration de l’intelligence artificielle, IES accompagne les entreprises et institutions à travers une offre complète de services en conseil stratégique, développement de compétences, et création de solutions sur mesure. Grâce à son vaste réseau local, régional et international, IES facilite les meilleures opportunités de formation, d’innovation et d’implémentation de transformation organisationnelle. Son approche collaborative vise à renforcer l’efficacité, la compétitivité et la résilience des organisations dans un monde en mutation. Portée par une équipe professionnelle engagée pour l’excellence, IES s’inscrit dans une logique de durabilité à long terme et de coopération entre l’Afrique, l’Asie et le reste du monde. Ce sommet n’est qu’un exemple parmi d’autres de la capacité d’IES à fédérer les talents, à impulser des changements structurants et à construire des passerelles entre les secteurs pour répondre aux défis d’aujourd’hui et de demain.
The « Harnessing the Power of Artificial Intelligence for Organizational Transformation » summit, hosted by Institutional Expert Services (IES), convened over 100 participants from various sectors to discuss AI’s transformative impact on business in Mauritius.
Keynote speakers, including Dr. Avinash Ramtohul, Dr. Jyoti Jeetun, and Mark van Beuningen, emphasized AI’s strategic importance for national competitiveness.
The event, structured around political leadership, public-private collaboration, and human capital development, highlighted the urgent need for a national AI adoption strategy to realize Mauritius’s vision of becoming a Hi-Tech Intelligent Island.
Namita Jagarnath Hardowar, Managing Director of IES, stated the summit’s goal: to collaboratively build an ethical and inclusive framework for AI, ensuring it enhances human potential and drives productivity and innovation.
Two panels focused on the strategic implementation of AI in business processes and policies, addressing ethical, legal, and operational challenges.
Minister Avinash Ramtohul stressed the importance of integrating AI education and establishing a regulatory framework to prevent misuse and data breaches, referencing the launch of a national data warehouse and an upcoming AI Blueprint.
Minister Jyoti Jeetun highlighted AI’s role as a catalyst, urging the creation of bridges between human and artificial intelligence and aligning public policies with digital transformation.
Mark van Beuningen of CIEL Group emphasized the human aspect of AI integration, advocating for its use to empower individuals and requiring a transformation of skills, mindsets, and culture.
The summit fostered dialogue on the technological, human, and strategic aspects of AI in Mauritius, positioning AI as a tool for resilience, inclusion, and performance. IES reaffirmed its commitment to driving organizational transformation through strategic consulting, skills development, and tailored solutions.