
Le ministre de l’Intégration sociale, de la Sécurité sociale et de la Solidarité nationale, Ashok Kumar Subron, et le ministre adjoint Kuvalayan Kugan Parapen, ont présidé pendant la matinée du 7 mai 2025 une réunion de consultation avec des représentants d’Organisations Non Gouvernementales (ONG) à l’auditorium Paul Octave Wiéhé à Réduit. L’objectif étant de favoriser le dialogue sur des questions cruciales telles que la réduction de la pauvreté, l’inclusion sociale et l’autonomisation économique.
Dans son discours d’ouverture, Ashok Subron a souligné le rôle essentiel que jouent les ONG dans l’identification des défis locaux, la prestation de services de première ligne et la promotion de l’innovation communautaire en matière de développement social. Il a réitéré l’engagement du gouvernement à renforcer la collaboration avec la société civile pour garantir que les politiques sociales soient non seulement globales, mais aussi équitables et ancrées localement.
Abordant des préoccupations politiques clés, le ministre de l’Intégration sociale a évoqué le phénomène de la gentrification circulaire, citant la migration des jeunes vers d’autres pays en quête de meilleures perspectives, le fléau de la drogue, le banditisme, l’arrivée d’expatriés fortunés et la présence de travailleurs étrangers qui peuvent impacter significativement la configuration sociale d’un pays en modifiant la démographie. Il a plaidé pour un modèle de développement qui sauvegarde le tissu social de la communauté et prévient les pratiques d’exclusion.
Sur le sujet des transferts sociaux, le ministre a souligné l’importance de ces mécanismes pour réduire la pauvreté et les disparités de revenus, tout en préconisant des approches plus intelligentes et mieux ciblées qui privilégient l’autonomisation à long terme plutôt que la dépendance. Sans ces transferts sociaux, a-t-il déclaré, il est probable que le niveau de pauvreté à Maurice aurait atteint 36,4 %, ce qui aurait entraîné un bouleversement social.
Concernant la politique fiscale, Ashok Subron a indiqué qu’elle est très basse à Maurice, soit un impôt sur les sociétés de 15 % contre une moyenne mondiale de 23,6 %. Il a cité l’industrie manufacturière qui ne paie que 3 % d’impôt, le secteur financier moins de 3 % et 2 % au titre de la Responsabilité Sociale des Entreprises.
Bien que le système de contribution à Maurice soit inférieur à la moyenne mondiale, le pays dispose toujours d’un système de transferts sociaux très avancé, comprenant les pensions de vieillesse, les allocations d’invalidité, l’assistance sociale, les services de logement social, les allocations liées à l’éducation et les services de santé, a-t-il précisé.
De plus, le ministre Subron a exhorté les ONG à aider à identifier les priorités communautaires urgentes, citant la recrudescence des problèmes liés à la drogue et de la criminalité comme l’un des défis les plus pressants auxquels le pays est confronté.
La consultation a réuni quelque 500 représentants d’ONG de tout le pays enregistrées auprès de la National Social Inclusion Foundation et du Conservateur des Associations. Les participants ont apporté des perspectives précieuses sur des questions allant du logement à la santé, en passant par l’environnement, l’autonomisation des jeunes, l’inclusion des personnes handicapées et la résilience communautaire.
On the morning of May 7, 2025, the Minister of Social Integration, Social Security, and National Solidarity, Ashok Kumar Subron, alongside the Deputy Minister, Kuvalayan Kugan Parapen, presided over a consultative meeting with representatives from Non-Governmental Organizations (NGOs). The meeting, held at the Paul Octave Wiéhé Auditorium in Réduit, aimed to foster dialogue on critical issues such as poverty reduction, social inclusion, and economic empowerment. This collaborative effort underscores the government’s commitment to addressing these societal challenges in partnership with civil society.
In his opening address, Minister Subron emphasized the vital role NGOs play in identifying local challenges, providing frontline services, and promoting community-based innovation in social development. He reiterated the government’s commitment to strengthening collaboration with civil society to ensure that social policies are not only comprehensive but also equitable and locally rooted. This partnership is seen as essential for creating effective and sustainable solutions.
Addressing key policy concerns, the Minister of Social Integration raised the issue of circular gentrification. He cited the migration of young people seeking better opportunities abroad, the scourge of drug abuse, banditry, the influx of wealthy expatriates, and the presence of foreign workers as factors that can significantly impact a country’s social configuration by altering its demographics. He advocated for a development model that safeguards the social fabric of the community and prevents exclusionary practices, ensuring that progress benefits all members of society.
Turning to the subject of social transfers, the Minister highlighted their importance in reducing poverty and income disparities. He also advocated for smarter, more targeted approaches that prioritize long-term empowerment over dependency. He stated that without these social transfers, the poverty level in Mauritius would likely have reached 36.4%, potentially leading to social upheaval. This underscores the critical role of social safety nets in maintaining social stability.
Regarding fiscal policy, Minister Subron indicated that Mauritius has a very low corporate tax rate of 15%, compared to the global average of 23.6%. He cited the manufacturing industry, which pays only 3% tax, the financial sector, which pays less than 3%, and the 2% contribution towards Corporate Social Responsibility. Despite the lower-than-average contribution system in Mauritius, the country still maintains a highly advanced social transfer system, encompassing old age pensions, disability allowances, social aid, social housing services, education-related allowances, and healthcare services, he clarified. This combination of factors aims to create a more equitable and supportive society.
Furthermore, Minister Subron urged NGOs to assist in identifying urgent community priorities, citing the resurgence of drug-related problems and crime as among the most pressing challenges facing the country. Their insights and experience are considered invaluable in addressing these complex issues.
The consultation brought together approximately 500 representatives from NGOs across the country, all registered with the National Social Inclusion Foundation and the Conservator of Associations. Participants contributed valuable perspectives on issues ranging from housing and health to the environment, youth empowerment, inclusion of persons with disabilities, and community resilience. This broad range of expertise is essential for developing holistic and effective solutions to the challenges facing Mauritius.