
En juin, le monde célèbre le Mois mondial de sensibilisation à l’infertilité, un sujet encore tabou dans de nombreux pays. Pourtant, selon l’OMS, entre 48 millions de couples et 186 millions d’individus au monde connaissent une forme d’infertilité au cours de leur vie.
Le Mois mondial de sensibilisation à l’infertilité vise donc à sensibiliser davantage les populations sur les causes de l’infertilité, son impact sur des millions de personnes à travers le monde et les cultures ainsi que les avancés médicaux dans le traitement de l’infertilité.
Au-delà des causes médicales liées à une anomalie biologique de fonctionnement de l’appareil reproducteur de l’homme ou de la femme, l’augmentation de l’infertilité aux cours des dernières décennies s’explique aussi par plusieurs facteurs dont le recul de l’âge de procréation et les traitements anti-cancéreux, parmi d’autres.
Cette année, pour le Mois mondial de sensibilisation à l’infertilité, le Dr Rajat Goswamy, Fondateur et Directeur médical du Harley Street Fertility Centre (HSFC), qui compte plus de 40 ans d’expérience dans le domaine, tient à sensibiliser les jeunes sur l’impact des traitements anticancéreux sur la fertilité et les solutions existantes.
“Le cancer chez les jeunes en âge de concevoir et l’infertilité sont des enjeux majeurs. On estime que l’infertilité touche environ une personne sur six en âge de procréer dans le monde, et certains traitements du cancer, comme la chimiothérapie et la radiothérapie, peuvent avoir des effets néfastes sur la fertilité. Ainsi, les femmes sous chimiothérapie peuvent se retrouver sans ovules dans leurs ovaires, tandis que les hommes peuvent se retrouver avec des spermatozoïdes de mauvaise qualité voire inexistants, rendant plus difficile ou impossible la conception naturelle. À Maurice, le nombre croissant de jeunes souffrant de cancer est préoccupant” , se désole le Dr Goswamy.
En effet, selon le « 2023 Annual report of the Mauritius National Cancer Registry (MNCR) » rendu public par le ministère de la Santé en janvier 2025, le nombre de personnes souffrant de cancer ne cesse d’augmenter, d’année en année. Uniquement pour 2023, le rapport fait état de 2841 cas de cancer (1205 hommes et 1636 femmes) et parmi 476 (153 hommes et 314 femmes) sont attribués à des patients âgés de 15 à 49 ans.
Une des solutions très connues, à travers le monde, pour préserver la fertilité des jeunes patients souffrant de cancer est, selon le Dr Goswamy, la vitrification des spermatozoïdes et des ovules voire des embryons.
“C’est une technique qui consiste à congeler les spermatozoïdes ou les ovules avant le début de la chimiothérapie ou la radiothérapie. On peut aussi congeler les embryons. Ces options offrent la possibilité aux patients et aux couples, souhaitant avoir un enfant, de recourir à la fécondation in vitro (FIV), cinq ans après leur traitement. Il faut savoir que le taux de succès de la fécondation in vitro (FIV) est de 60 % pour les femmes ayant moins de 35 ans, de 40 % pour les plus de 35 ans et de 5% pour les plus de 42 ans. ”
La technique de vitrification des spermatozoïdes et des ovules est toutefois encore peu connue à Maurice, en raison d’un manque d’information et de communication à l’échelle nationale. “En France ou aux Etats-Unis, les jeunes patients atteints de cancer sont systématiquement orientés vers un spécialiste en fertilité pour une prise en charge adaptée. On leur conseille fortement de congeler leurs ovules ou leurs spermatozoïdes avant d’entamer leur traitement de chimiothérapie ou de radiothérapie. Cependant, à Maurice, par manque d’information et de communication, nombreux sont les jeunes atteints de cancer qui ignorent cette possibilité”, regrette le Dr Goswamy.
Ce dernier multiplie, depuis des années, ses interventions dans les conférences et les échanges avec des oncologues et autres spécialistes pour qu’ils éduquent leurs patients de l’impact des traitements anticancéreux sur leur fertilité et la possibilité de congeler leurs spermatozoïdes ou ovules. “Malheureusement, l’infertilité et le cancer sont encore des sujets tabous dans la société. Un changement de mentalité passe impérativement par l’éducation et la sensibilisation. Il y va donc de la responsabilités des professionnelles de la santé, de l’Etat et aussi de la famille”, insiste-t-il.
Le Directeur médical du Harley Fertility Street Centre, profite ainsi du Mois mondial de sensibilisation à l’infertilité pour inviter les jeunes, souhaitant avoir plus de renseignements sur la vitrification des spermatozoïdes et des ovules, à prendre contact avec l’équipe de spécialistes du centre à Floréal.
Pour rappel, le Harley Fertility Street Centre, fondé en 2002 par le Dr Rajat Goswamy qui a longtemps exercé dans de prestigieux centres médicaux en Grande Bretagne, est spécialisé dans le diagnostic et le traitement de l’infertilité, offrant des soins innovants grâce à des technologies avancées. Depuis 2021, le centre a ouvert son actionnariat au Groupe APTIS.
June is World Infertility Awareness Month, addressing a still-taboo topic. The WHO estimates 48-186 million people worldwide experience infertility. The month aims to raise awareness of the causes, impact, and treatment advances.
Besides biological causes, delayed childbearing and cancer treatments contribute to rising infertility rates.
Dr. Rajat Goswamy of Harley Street Fertility Centre (HSFC) highlights the impact of cancer treatments on fertility and available solutions.
Dr. Goswamy notes that cancer treatments like chemotherapy and radiotherapy can harm fertility, potentially causing a lack of eggs in women and impaired sperm production in men. He also expressed his concern about the increasing number of young cancer patients in Mauritius.
Mauritius’ 2023 cancer registry report shows a rise in cases, with 476 occurring in those aged 15-49.
Dr. Goswamy advocates for sperm, egg, or embryo vitrification (freezing) before cancer treatment, allowing for potential IVF later. IVF success rates vary by age.
Vitrification remains underutilized in Mauritius due to limited awareness. In contrast, countries like France and the US routinely advise young cancer patients about fertility preservation.
Dr. Goswamy urges oncologists and specialists to educate patients. He stresses that overcoming the stigma around infertility and cancer requires education and awareness from healthcare professionals, the government, and families.
Dr. Goswamy encourages those seeking information on vitrification to contact HSFC.
HSFC, founded in 2002, specializes in infertility diagnosis and treatment with advanced technologies.