La société d’investissement d’impact AlphaTalents Africa (ATA) a acquis une participation indirecte dans Pharmakina, société basée en RDC qui exploite l’une des deux usines d’extraction et de traitement de quinine naturelle en Afrique et fournit plus de 10 millions de traitements antipaludéens chaque année à la RDC et aux pays voisins.
Pharmakina, dont le siège social est situé dans la fertile province du Sud-Kivu, est non seulement le principal producteur africain mais aussi l’un des principaux producteurs mondiaux de quinine, un principe actif extrait de l’écorce du quinquina, également connu sous le nom d’arbre des fièvres. La quinine est utilisée pour traiter le paludisme depuis la découverte de ses propriétés curatives au début du XIXe siècle. En plus de son utilisation pharmaceutique, la quinine est de nos jours utilisée comme ingrédient dans l’industrie cosmétique et l’industrie agroalimentaire à travers le monde.
« Notre mission étant d’investir dans les entreprises africaines de transformation agricole qui soutiennent les communautés locales, notre premier investissement représente une étape clé car il concerne à la fois l’agriculture et la santé en RDC. De plus, cet investissement présente un immense potentiel de croissance et d’impact positif dans la région du Kivu, en RDC, ainsi qu’à travers l’Afrique » souligne Roland Decorvet, fondateur d’ATA.
La RDC suscite une attention croissante en tant qu’écosystème d’investissement en développement disposant d’un important potentiel d’impact.
Pour les investisseurs actifs en Afrique subsaharienne, la RDC est souvent considérée comme un cas d’extrêmes – présentant des risques et des réalités qui ont dissuadé le déploiement de capitaux dans le pays (à l’exception de l’investissement dans les industries d’extraction). Cependant, le gouvernement de la RDC a travaillé sans relâche ces dernières années pour assurer la stabilité de l’économie, avec une augmentation des réserves de change atteignant 4 milliards de dollars américains à la fin de juin 2022. Bien qu’aucune estimation officielle n’ait été publiée, les observateurs économiques notent que la RDC s’est « dollarisée », réduisant ainsi le risque de change qui est l’un des principaux risques auxquels sont confrontés les investisseurs en Afrique.
En réponse à ces efforts, les investissements directs étrangers en RDC sont passés de 1,3 milliard de dollars américains en 2003 à 25,6 milliards de dollars américains en 2019, principalement grâce à des transactions dans le secteur minier et les industries de la téléphonie mobile. En 2020 cependant, la RDC a attiré des investissements conséquents dans les énergies renouvelables et les industries de transformation agricole. Dans les années à venir, les opportunités d’investissement à long terme dans des entreprises comme Pharmakina permettront à la RDC d’attirer d’avantage investisseurs en recherche d’impact humain, social et environnemental.
De plus, la région voit de nombreuses entreprises internationales s’implanter. Des groupes de renommée mondiale telles que Hilton et DP World ont établi des entités locales en RDC, tandis que des acteurs existants tels que le groupe Accor et Orange renforcent leur présence.
En termes de demande intérieure, la RDC possède un énorme potentiel inexploité pour les entreprises et les investisseurs, qu’ils soient locaux ou étrangers. Le pays est le deuxième plus grand d’Afrique et le onzième du monde, avec une population estimée à près de 101 millions d’habitants en 2022, dont près de 53% ont moins de 18 ans. La capitale Kinshasa compte elle une population estimée à plus de 15 millions d’habitants, dépassant celle de nombreux pays africains.
Enfin, avec une diaspora principalement basée en Belgique, en France, au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Canada et en Afrique du Sud et estimée à plus de 6 millions de personnes, la RDC attire chaque année un flux important de devises. Estimés à plus de 4 milliards de dollars américains, les transferts d’argent de la diaspora congolaise sont plus importants que les engagements d’aide au développement du pays (3 milliards de dollars américains). En plus de répondre aux besoins de leurs familles restées au pays et d’investir localement, la diaspora commence à revenir pour participer au développement économique du pays, généralement dans des secteurs à plus forte valeur ajoutée que le secteur minier.
AlphaTalents Africa, un investisseur spécialisé dans le secteur agro-alimentaire
La stratégie d’investissement d’ATA se concentre sur des investissements à long terme dans des entreprises qui contribuent au développement d’écosystèmes agroalimentaires rentables, durables et axés sur l’impact en Afrique.
En apportant du capital patient, ATA cherche à réaliser le potentiel de ce secteur stratégique grâce à une approche holistique incluant tous les acteurs de la chaîne de valeur agro-alimentaire. L’objectif d’ATA est d’agir comme catalyseur d’une création de valeur mesurable et durable à travers les piliers humain, social, environnemental et financier de son modèle d’impact. Ces quatre piliers fondamentaux de création de valeur constituent la base de l’évaluation de l’impact généré par les investissements d’ATA.
À la différence de la majorité des investisseurs institutionnels, l’équipe d’ATA est constituée d’un mix de professionnels de l’investissement et de vétérans de l’industrie agro-alimentaire s’impliquant activement auprès des sociétés dans lesquelles ATA investit, tant au niveau stratégique qu’opérationnel. Ces experts bénéficient d’une expérience solide dans les économies émergentes et d’une compréhension approfondie du cycle d’investissement long nécessaire pour réaliser le véritable potentiel du secteur agro-alimentaire.
Enfin, et avec la conviction que l’agro-industrie ne peut prospérer sans s’appuyer sur un réseau solide d’industries connexes, ATA investit jusqu’à 25% de son capital dans l’éducation, l’énergie, la santé, la logistique, la technologie et les services financiers, qui, à différents degrés, influencent la chaîne de valeur de l’agro-industrie.
Pharmakina, un cas d’école d’entreprise à fort potentiel d’impact et de croissance
« Étant donné que la RDC est généralement considérée comme une région difficile pour les investissements, des entreprises locales performantes, résilientes et générant un fort impact comme Pharmakina sont privées d’accès aux capitaux de croissance. Chez ATA, nous nous efforçons précisément de changer cette perception et nous considérons ces opportunités d’investissement comme particulièrement cruciales pour accomplir cet objectif », conclut Bastien Maucet, associé chez ATA.
ATA milite pour le développement d’une industrie agroalimentaire africaine performante et respectueuse de l’ensemble de ses acteurs ainsi que de l’environnement. Ce secteur crucial pour le continent présente de nombreuses opportunités pour des investisseurs engagés et conscients des réalités du secteur. L’équipe d’ATA est prête à collaborer / co-investir avec des partenaires animés du même esprit.
• Pharmakina est une entreprise de référence en RDC où elle produit des ingrédients et des médicaments antipaludéens à base de quinine naturelle depuis 75 ans.
• Cette transaction démontre l’ambition d’ATA de soutenir les entreprises agro-industrielles présentant un fort potentiel d’impact et de croissance dans des zones d’investissement traditionnellement négligées.
