On sait qu’en Inde, l’opposition accuse le BJP d’avoir espionné les citoyens et les leaders politiques en utilisant un logiciel espion pendant les élections 2019 et soupçonne que ce sera encore le cas lors des élections 2024. On lui reproche aussi de mettre au pas les medias, d’avoir une mainmise sur le parlement, le service civil, la justice et d’arrêter ceux qui mettent des commentaires contraires sur les réseaux sociaux. On l’accuse aussi de nationalisme, d’attiser la violence et la peur, en laissant exprimer la colère de ses partisans envers les minorités. Les dénonciateurs de ces pratiques ont été sanctionné et l’un deux, le policier Sanjiv Bhatt a impliqué directement le leader politique et parle d’un « Etat voyou ». Il a été convoqué par la SIT (Special Investigation Team) puis condamné à perpétuité.
Chez nous jour après jour, on voit notre espace démocratique et le respect des valeurs se réduire comme une peau de chagrin. La loi est violée semaine après semaine par les puissants du jour, le trafic de drogue bat son plein dans toutes les régions, des commerçants véreux profitent de la situation et les protégés politiques se remplissent les poches à travers de juteux contrats. Ceux qui gravitent autour du pouvoir « dressent leurs matelas » et celui de leur descendance avec pour objectif, une vie facile à l’avenir, sans avoir vraiment besoin de travailler pour réussir. Dans tout ce climat d’affairisme et de brouillard malsain, le petit peuple respectueux des valeurs de ses ainés est plumé,
rôti à petit feu sur des braises ardentes lorsqu’il fait ses provisions, ne pouvant à peine se nourrir et payer à temps ses factures. Il vit dans la précarité, car on ne lui donne que le minimum afin qu’il reste en vie et continue de remplir ce rôle de « vache à lait » toute sa vie – afin de satisfaire l’appétit grandissant de nos dirigeants.
