Le verbe « susurrer » est un verbe très rarement utilisé qui signifie « murmurer à l’oreille ». Le mauricien moyen étant assez bavard, il lui est difficile de garder sa langue dans sa poche, ce qui fait que susurrer est un moyen commode pour ne pas s’étouffer.
Car de nos jours il n’est pas conseillé de dire les choses normalement, c’est à dire de vive voix ou de manière conventionnelle. Même si c’est un droit fondamental inscrit dans la constitution. Faire savoir ce que l’on pense est maintenant devenu un délit.
Comme au pays de Castro, parler de politique, surtout si c’est pour dire des choses contre le pouvoir peut vous coûter très cher. Vous risquez d’être arrêté très tôt le matin ou même pendant la nuit, de dormir en prison et si aucun avocat ne vient à votre secours, y rester pour une durée indéterminée. Le régime s’est mis en tête de réduire au silence toutes les voix contraires, que cela provienne de l’opposition intra/extra parlementaire, des medias ou du public. Même internet allait y passer, par un équipement de filtrage, si Google et Mozilla n’avaient pas exprimé leurs craintes concernant la sécurité du système au niveau mondiale. Toutefois si on n’a pu installer un boitier physique, rien ne dit qu’on ne l’a pas remplacé par du « software ». Le fameux « survey » effectué par « monsieur moustache » et sa bande à Baie de Jacotet, est très suspect – ça a laissé des traces et les conséquences sont palpables.
Beaucoup d’internautes ont remarqué qu’à partir de ce jour, des commentaires disparaissent ou sont inaccessibles sur les réseaux sociaux. Les programmes très suivies sur les radios privées ont subitement des ruptures de connexion ou des problèmes de son à des moments précis – en particulier sur Facebook. Des sociétés genre Cambridge Analytica sont-elles à l’oeuvre derrière les rideaux ? – C’est une très grande possibilité. Dès 2015 on a entendu parler de logiciels tels que Netsweeper et Netclean qui sont capables de filtrer ou de bloquer l’accès à certaines adresses ainsi que du contenu.
