Plusieurs personnalités du paysage culturel, artistique, médiatique, sportif, de la mode et de l’événement s’associent à Prévention Information Lutte contre le SIDA (PILS) pour une campagne de sensibilisation.
Elle se présentera sous la forme de vidéos portant des messages sur le VIH. Cette initiative veut sensibiliser la population en général tandis que les nouveaux cas enregistrés démontrent la vulnérabilité grandissante des jeunes et des femmes. L’autre tendance étant que le VIH se propage de plus en plus à travers les relations hétérosexuelles D’où l’urgence d’en parler. Les premières vidéos seront visibles sur Facebook, Instagram, Tik Tok et d’autres réseaux sociaux à partir du vendredi 13 octobre 2023 dans après-midi.
A travers cette initiative de PILS, la chanteuse Mélanie Pérès, les plasticiens Krishna Luchooman et Jean-Yves L’Onflé, l’animatrice Michèle Etienne, le créateur Mario Guillot, le coach et mannequin Shameer Abdul Raman, la comédienne Sonia Maissin, l’humoriste Alexandre Martin s’adressent à l’ensemble de la population pour parler des préoccupations grandissantes autour du VIH. Dans les jours qui suivront, d’autres personnalités enrichiront cette campagne destinée à sensibiliser et à susciter une prise de conscience chez la population dans son ensemble.
Cette campagne de PILS vient en réponse à une situation qui préoccupe en matière de VIH aussi bien que des Infections Sexuellement Transmissibles (IST). En effet, la croissance observée dans les nouveaux cas officiellement enregistrés après dépistage indique que la population en général se montre de plus en plus exposés aux infections. Cette situation concernant principalement les jeunes et un nombre croissant de femmes. L’analyse des données indique aussi que les cas détectés chez les hétérosexuels, sont passés de 52,3% en 2015 à 61,5% en 2019 et en 2020. Autre indicateur à prendre en considération : la hausse dans les cas de syphilis qui sont passés de 2 915 en 2020 à 3 509 en 2021.
Cette tendance est une indication que le VIH profite une fois de plus de la méconnaissance et de l’ignorance au sein de la population. L’absence d’une communication continue réduit l’accès aux informations. La présente tendance exige que le sujet soit ramené dans les conversations et l’actualité au plus vite.
Depuis 2006, pour contenir l’explosion en cours auprès des populations clés, les efforts ont été concentrés vers les usagers de drogues par voie injectable, les travailleurs du sexe et autres groupes vulnérables. Au fil des années, la perception a été que le VIH ne concerne que ces groupes. La population en général a baissé la garde au point de ne plus se sentir concernée. D’où les comportements à risque expliquant les nouvelles contaminations.
Selon les estimations officielles, Maurice compte actuelle 14 000 personnes qui vivent avec le VIH. Parmi, seuls 8 831 ont été officiellement enregistrés depuis 1987, 3 314 personnes sont sous traitement et 1 910 personnes testées positives sont décédées.
La campagne que lance PILS en fin de semaine a pour objectif de ramener le VIH dans l’actualité. La lutte contre le VIH passe, en effet, par une dissémination de l’information afin que chacun puisse prendre des décisions informées pour se protéger et protéger les leurs. Dans quelques semaines, avec ses partenaires AILES, CUT et Parapli Ruz, PILS orientera sa campagne vers la nécessité de se faire tester dans le cadre de la Semaine Internationale de Dépistage prévue en novembre.
La connaissance de son statut sérologique permet à une personne infectée de passer sur le traitement qui évitera une dégradation de sa santé. Le traitement diminue aussi la charge virale du patient qui ne transmettra plus le virus à son tour.
Le VIH se transmet par le sang, le sperme, le liquide pré-éjaculatoire, les sécrétions vaginales et le lait maternel. Les activités à risque élevé de transmission du VIH sont :
1. Les rapports sexuels (sexe anal, vaginal ou buccal) sans préservatifs avec un partenaire séropositif qui ne suit aucun traitement ARV (antirétroviraux). Cela inclut le partage des jouets sexuels sans préservatif.
2. Le partage d’aiguilles et de matériel d’injection (seringues).
3. La grossesse ou l’allaitement où la transmission se fait de la mère séropositive qui ne suit aucun traitement ARV à l’enfant.
