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Le Collectif Arc-en-Ciel présente des propositions pour le respect des droits fondamentaux des personnes transgenres

« Ne laissons personne de côté: égalité, liberté et justice pour tous/toutes ». Tel est le thème de la Journée internationale de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie 2024, célébrée le 17 mai chaque année.

À cette occasion, le Collectif Arc-en-Ciel (CAEC) a réuni des personnalités de la communauté LGBTQIA+ locale, des alliés et des représentants de la société civile pour présenter ses propositions pour garantir le respect des droits fondamentaux des personnes transgenres à Maurice. Cette rencontre, qui a eu lieu au Cercle de Beau Bassin, a permis aux membres du CAEC de dresser un bilan du projet « Avancement des droits des personnes transgenres à Maurice », qui bénéficie du soutien du Haut-commissariat australien à Maurice ainsi que du Fonds canadien pour d’initiatives locales.

Hans Telvave, chargé du projet, a présenté le document de plaidoyer, dans lequel le CAEC à formuler quatre principales propositions pour une société plus inclusive et respectueuse des droits des personnes transgenres :

Reconnaissance juridique : Il s’agit de garantir la reconnaissance juridique de l’identité de genre, de rationaliser les procédures de changement de nom, et ce faisant, d’assurer un accès égal aux droits.

Protection contre toutes les formes de discrimination : Pour ce faire, il faudrait adopter une législation anti-discrimination complète, criminaliser la mégenrage et fournir des mécanismes de soutien solides aux victimes de violence et de harcèlement transphobes.

Création d’espaces sûrs et inclusifs : Il est impératif de favoriser des environnements accueillants et bienveillants dans les écoles, les lieux de travail, les espaces publics et au sein des familles. Pour ce faire, il est nécessaire de renforcer les efforts de sensibilisation pour promouvoir la compréhension et l’acceptation des identités transgenres.

Amélioration des soins de santé : Il s’agit de garantir un traitement hormonal substitutif abordable et accessible, de créer des établissements médicaux spécialisés pour la chirurgie de réattribution sexuelle et de fournir des soins de santé mentale adaptés aux personnes transgenres.

Hans Telvave a fait un bilan de la campagne de sensibilisation « Trans & citoyen mauricien », lancée en début d’année. Cette initiative comprenait, entre autres, la diffusion d’une vidéo, qui a été vue par plus de 600 000 personnes. Cette campagne a aussi été déployée via les réseaux sociaux et les plateformes d’information en ligne ainsi que les panneaux d’affichage.

« Ce projet nous a permis de sensibiliser des milliers de Mauriciens, mais aussi de promouvoir le dialogue et de consolider notre plaidoyer, notamment auprès des autorités publiques. Nous sommes cependant conscients que la lutte pour la pleine égalité des personnes transgenres à Maurice est loin d’être terminée. Le CAEC appelle le gouvernement, la société civile et tous les individus à unir leurs forces pour créer une société plus inclusive et respectueuse où chacun peut vivre librement », a déclaré Dimitry Ah Yu, président du CAEC. Ce dernier a mis en évidence la nature évolutive de l’homophobie, qui se manifeste souvent sous la forme de contraintes administratives et d’obtention de permis, soulignant la nécessité d’une vigilance constante et d’une action continue.

Son Excellence Madame Kate Chamley, Haut-commissaire de l’Australie à Maurice, a exprimé son soutien aux initiatives du CAEC et a réaffirmé l’engagement de l’Australie à promouvoir les droits des LGBTQIA+ dans le monde entier. Elle a souligné l’importance de créer des espaces sûrs et inclusifs pour tous, en insistant sur le fait que

« la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou l’expression de genre n’a pas sa place dans la société. »

Le Fonds canadien d’initiatives locales a réitéré son engagement ferme à soutenir le travail du CAEC et à promouvoir les droits des LGBTQIA+ à Maurice. Soulignant l’importance de la collaboration et du partenariat pour créer un changement durable, il a déclaré :

« Ensemble, nous pouvons créer une société plus juste et équitable pour tous. »

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